FAUX : Ces photos ne montrent pas les armes de la France saisies au Burkina Faso

Les images ont été prises au Nigeria en 2017, lors d’une opération de contrôle douanier au port de Tincan à Lagos.

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Ce post Facebook prétendant montrer la saisie au Burkina-Faso d’un conteneur d’armes sophistiquées en provenance de la France et à destination de Kidal est FAUX.

« Un conteneur d’armes sophistiquées provenant de France et destiné à Kidal a été saisi au Burkina-Faso », affirme le post.

PesaCheck a examiné le post et a constaté qu’il était faux.

Avec une recherche d’image inversée, nous avons établi que les mêmes images dans un contexte différent. Le service des douanes du Nigeria a partagé les images le 23 mai 2017. Le titre indique : « Le port de l’île de Tincan intercepte de grandes quantités de fusils à pompe dissimulés avec du ciment pop ». Une vidéo décrivant la scène a également été partagée sur YouTube.

Le post donne des détails sur les articles militaires saisis par les services de douanes nigérians : « […] à la suite d’une livraison de services par le Nigeria Customs Service, Le commandement de l’île de Tincan a intercepté un total de quatre cent quarante (440) pièces de fusils à pompe assortis. »

PesaCheck a également examiné les médias locaux et internationaux et a constaté qu’aucun média crédible n’a rapporté la saisie d’armes de la France au Burkina Faso.

Kidal est une ville du nord du Mali, qui est en proie aux actions de groupes armés et terroristes.

Le Burkina Faso a-t-il saisi des armes de la France à destination de Kidal ? PesaCheck a enquêté et a constaté que cette affirmation est FAUSSE.

Cette publication fait partie d’une série continue de vérifications des faits par PesaCheck, examinant du contenu marqué comme une désinformation potentielle sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux.

En établissant un partenariat avec Facebook et des plateformes de médias sociaux similaires, les organisations tierces de vérification des faits comme PesaCheck aident à faire le tri entre les faits et la fiction. Nous faisons ceci en donnant au public, un aperçu plus profond et un contexte aux publications qu’il voit dans ses flux de médias sociaux.

Avez-vous repéré ce que vous pensez être une fausse information sur Facebook ? Voici comment vous pouvez le signaler. Et voici plus d’informations sur la méthodologie de PesaCheck pour vérifier les contenus douteux.

Cette vérification de faits a été rédigée par le fact-checker Edouard Samboe et éditée par Cedrick Irakoze, éditeur d’articles à PesaCheck.

Cet article a été approuvé pour publication par le rédacteur en chef adjoint à PesaCheck, Collins Nabiswa.

PesaCheck est la première initiative de vérification des faits des finances publiques en Afrique. Il a été cofondé par Catherine Gicheru et Justin Arenstein et est incubé par le plus grand accélérateur de technologies civiques et de journalisme de données du continent: Code for Africa. Il vise à aider le public à séparer la réalité de la fiction dans les déclarations publiques sur les chiffres qui façonnent notre monde, avec un accent particulier sur les déclarations sur les finances publiques qui façonnent la prestation par le gouvernement des services publics liés aux objectifs de développement durable (ODD), tels que les soins de santé, le développement rural et l’accès à l’eau / à l’assainissement. PesaCheck teste également l’exactitude des reportages médiatiques. Pour en savoir plus sur le projet, visitez pesacheck.org.

PesaCheck est une initiative conjointe de Code for Africa, à travers son fonds InnovateAFRICA, avec un soutien de la Deutsche Welle Akademie, en partenariat avec une coalition de médias locaux africains et d’autres organisations civiques de surveillance.

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Are they lying? Kenya’s 1st fact-checking initiative verifies statements by public figures. A @Code4Kenya and @IBP_Kenya initiative, supported by @Code4Africa.