CANULAR : Ce post Facebook proposant de l’assistance est fait par une page usurpatrice de l’identité de la première dame du Burkina Faso
La première dame a appelé ses abonnés à faire preuve de vigilance afin de ne pas être victimes de la fraude fomentée.

Un post Facebook publié par une page portant le nom de l’image de la première dame du Burkina Faso, Sika Kaboré, et prétendant offrir de l’aide aux personnes touchées par la pandémie de coronavirus, est un CANULAR.
La page, baptisée Officiel Sika Kaboré et créée le 12 janvier, affirme que la première dame invite ses abonnés à lui envoyer un message afin qu’elle puisse leur offrir de l’aide. Le post est accompagné d’une photo de Sika Kaboré.
Il faut souligner qu’il y a aussi une autre page créée le 21 janvier qui se fait également passer pour la première dame.
PesaCheck a examiné le post et la page qui en est l’auteure et a constaté que c’était un dispositif d’escroquerie mis en place par de vils individus.
Le 22 janvier, Sika Kaboré a publié un post sur sa page Facebook vérifiée mettant en garde ses abonnés contre les escroqueries des personnes qui se font passer pour elle.
« Des personnes malveillantes ont usurpé mon identité sur les réseaux sociaux pour créer et animer des comptes/pages sur Facebook, Twitter, LinkedIn, etc. et diffusent ainsi des contenus à des fins d’arnaques. Je condamne ces pratiques et je déplore la situation de celles ou ceux qui auraient succombé innocemment à ces pièges. Je voudrais inviter la communauté des usagers des réseaux sociaux à redoubler de prudence et de vigilance, pour ne pas céder à ces types d’arnaques », a-t-elle lancé à l’endroit de ses abonnés.
Sika Bella Kaboré, 61 ans, est une juriste burkinabè d’origine togolaise, défenseur de la santé et épouse du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
PesaCheck a examiné un message publié par une page Facebook portant le nom et l’image de la première dame du Burkina Faso, Sika Kaboré, et offrant de l’aide aux abonnés et l’a trouvé CANULARESQUE.
Cette publication fait partie d’une série continue de vérifications des faits par PesaCheck, examinant du contenu marqué comme une désinformation potentielle sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux.
En établissant un partenariat avec Facebook et des plateformes de médias sociaux similaires, les organisations tierces de vérification des faits comme PesaCheck aident à faire le tri entre les faits et la fiction. Nous faisons ceci en donnant au public, un aperçu plus profond et un contexte aux publications qu’il voit dans ses flux de médias sociaux.
Avez-vous repéré ce que vous pensez être une fausse information sur Facebook ? Voici comment vous pouvez le signaler. Et voici plus d’informations sur la méthodologie de PesaCheck pour vérifier les contenus douteux.
Cette vérification de faits a été rédigée par le fact-checker Edouard Samboe et éditée par Collins Nabiswa, éditeur d’articles à PesaCheck.
Cet article a été approuvé pour publication par le rédacteur en chef adjoint à PesaCheck, Bilal Taïrou.
PesaCheck est la première initiative de vérification des faits des finances publiques en Afrique. Il a été cofondé par Catherine Gicheru et Justin Arenstein et est incubé par le plus grand accélérateur de technologies civiques et de journalisme de données du continent: Code for Africa. Il vise à aider le public à séparer la réalité de la fiction dans les déclarations publiques sur les chiffres qui façonnent notre monde, avec un accent particulier sur les déclarations sur les finances publiques qui façonnent la prestation par le gouvernement des services publics liés aux objectifs de développement durable (ODD), tels que les soins de santé, le développement rural et l’accès à l’eau / à l’assainissement. PesaCheckteste également l’exactitude des reportages médiatiques. Pour en savoir plus sur le projet, visitez pesacheck.org.
PesaCheck est une initiative conjointe de Code for Africa, à travers son fonds InnovateAFRICA, avec un soutien de la Deutsche Welle Akademie, en partenariat avec une coalition de médias locaux africains et d’autres organisations civiques de surveillance.